CARACTÉRISATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Convention par laquelle une personne s’engage à travailler, moyennant rémunération, pour le compte d’une autre sous la subordination de laquelle elle se place.

I – LES CRITÈRES DU CONTRAT DE TRAVAIL

- Prestation de travail : contrat successif

- Rémunération : contrat à titre onéreux ou synallagmatique

- Subordination juridique : contrat intuitu personae

II – DIFFÉRENCIATION AVEC LES CONTRATS VOISINS

Absence de lien de subordination :

- Contrat d’entreprise : l’entrepreneur reste maître du choix des moyens pour parvenir au résultat

- Contrat de mandat : le salarié ne dispose pas, ds l’exécution de son travail, de l’indépendance dont jouit le mandataire qui, par ailleurs, n’accomplit que des actes juridiques

- Contrat de société : les associés participent à l’œuvre commune sur un pied d’égalité

 

CONCLUSION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Contrat doit être individuel (sauf exception pour les artistes)

I – CONDITIONS DE VALIDITÉ

- Capacité

- Consentement : personnel et exempt de vices. Les vices du consentement sont l’erreur, la violence et le dol.

- Période d’essai : en absence de période d’essai, le salarié est définitivement embauché dès la conclusion du contrat. Pendant cette période chacune des parties peut rompre son engagement sans préavis, indemnité, justification d’un motif. Il peut y avoir abus de droit qui peut ouvrir droit à dommages et intérêts.

- Cas du CDI : durée librement fixée, mais sans excès (sauf convent° collective), renouvellement possible avec accord des 2 parties.

- Cas du CDD : durée de 1 jour par semaine avec max de 2 semaines pour contrat <= 6 mois ; 1 mois pour contrat > 6 mois. Le renouvellement est interdit.

- L’objet et la cause : ne doivent pas être illicites ni contraires à l’ordre public, bonnes mœurs à peine de nullité

II – LES CLAUSES DU CONTRAT DE TRAVAIL

- Clause pénale : sa violation entraînera le paiement d’une somme d’argent

- Clause de dédit formation : la formation de l’employeur devra lui profiter (illicite si prive le salarié de la faculté de démissionner)

- Clause de mobilité : le refus de mutation du salarié sera considéré comme une faute grave

- Clause de garantie de l’emploi

- Clause de non concurrence

III – FORME DU CONTRAT DE TRAVAIL

- CDI : dans les 2 mois qui suivent l’embauche, l’employeur doit remettre au salarié un document comprenant les mentions obligatoires : identité employeur-salarié ; lieu de w ; titre, qualité, catégorie d’emploi ; date du début du contrat ; congés payés ; préavis ; salaire de base, accessoires, périodicité du versement ; durée journalière ou hebdomadaire du travail ; conventions collectives et accords collectifs applicables.

- CDD : obligatoirement écrit et transmis au salarié ds les 2 jours (sinon CDI).

 

FORMALITÉS D’EMBAUCHE

- Ds 8 jours précédents, déclaration nominative préalables à organisme de recouvrement des cotisation de sécu sociale (avec copie de l’accuser réception au salarié)

- A embauche, inscription sur le registre unique du personnel

- Ds les 48 heures, info à l’ANPE si la pers est inscrite comme demandeur d’emploi

- Ds 8 jours, immatriculation à la SS (si jamais immatriculé), sinon info à la caisse primaire

- Avant expiration période d’essai, visite médicale d’embauche

- Ds 8 jours du mois suivant, déclaration au directeur départemental du travail (>50 salariés)

- Ds les 2 mois, remise au salarié sous CDI d’un document

 

EXTENSION DE LA QUALITÉ D’EMPLOYEUR

I – LES GROUPEMENTS D’EMPLOYEURS

Des groupements de pers physiques ou morales entrant dans le champ d’application d’une même convention collective peuvent êtrte constitués dans le but exclusif de mettre à la disposition de leurs membres des salariés liés à ces groupements par un contrat de travail. Les employeurs occupant plus 300 salariés ne peuvent adhérer. Tte pers ne peut adhérer qu’a deux groupements. La nature des opération est non lucratif.

II – LES GROUPEMENTS LOCAUX D’EMPLOYEURS

Des pers physiques ou morales ayant un établissement implanté dans un ou plusieurs départements limitrophes peuvent constituer entre elles un GLE. Il a pour but de mettre à la disposition de ses membres des salariés, qui sont liés par un contrat de w, le prêt de main d’œuvre donnant lieu au remboursement des charges et des frais exposés.

III – LES ASSOCIATIONS INTERMÉDIAIRES

Elles peuvent être crées pour embaucher des pers éprouvant des difficultés de réinsertion et les mettre, à titre onéreux, à la disposition de pers physiques ou morales. Possibilité de convention de coopération avec ANPE. Ne peuvent y recourir les établissement ayant procédé à licenciement éco ds les 6 mois. Pas possibles pour les travaux dangereux.